La pièce est composée de treize saynètes qui vont d’une page à 5 à 6 pages.
Au total 2 heures de spectacle (si on les « monte » toutes). Aussi nous n’en retiendrons qu’une dizaine au maximum.
L’intérêt, pour une troupe amateur, est qu’elles permettent de distribuer des « rôles » à tout le monde
Mais l’intérêt, c’est surtout qu’elles traitent du travail ou plutôt de « l’absence » de travail soit qu’il s’agisse de chômeurs
(saynète 1 ou 6) de chômeurs potentiels (saynètes 2, 3, 4), ou des dégâts causés par le burn out (saynètes 3, 5, 10,)
soit qu’elles décrivent la dévalorisation ou l’aliénation du travail (saynètes 7 ou 12)
L’intérêt, c’est qu’enfin, ces saynètes bien que traitant un thème malheureusement d’actualité ont su le faire sur un mode jubilatoire,
grinçant et décapant. Rémi de Vos a fait sienne cette observation de Beckett : « rien n’est plus drôle que le malheur ».
On rit, on rit beaucoup, mais on n’en pense pas moins.
contemporain
Rémi De Vos est un auteur français contemporain : il est né à Dunkerque en 1963 :
il a donc une cinquantaine d’années.
Il a à son actif une vingtaine de pièces, jouées un peu partout en France : Paris, Avignon, Lorient où il a travaillé
avec le directeur du CDDB Eric Vigner qui a mis en scène plusieurs de ses pièces (dont Débrayage).
Il est également traduit dans de nombreux pays et joué à Montréal, Kiev, Bruxelles.
Pourtant, il a commencé à écrire pour le théâtre assez tard (à 30 ans). Après son bac, il a roulé sa bosse, gagnant sa vie avec de petits boulots
tout en voyageant.
C’est sans doute ce qui lui a permis d’être un des rares écrivains de théâtre qui parle du travail (avec michel Vinaver)